J’ai constaté qu’il y avait des articles et indications pour la dépose des safrans côté 1090/1040, mais rien pour les plus anciens modèles tels que les 1100. Malgré le fait qu’il y ait quelques similitudes, il existe tout de même quelques différences. Petit historique du projet, nous avions déjà, il y a 7 ou 8 ans, refait une partie du safran donc sablage jusqu’au bois, nouvelle résine gel coat. Cependant les hivers rigoureux ici (Canada) font en sorte que la moindre infiltration d’eau ne pardonne pas et que le gel et dégel fait son œuvre. L’opération était donc à refaire puisque depuis il y avait à nouveau eu du fendillement assez important donc de nouvelles infiltrations et délamination. Nous avons donc décidé cette année à l’automne lors de la sortie de l’eau de refaire l’opération de réfection qui s’est finalement transformée en une reconstruction complète à partir de la mèche. 

Il faut dire que depuis que nous possédons le bateau, nous trouvons que le safran avait une forme non conventionnelle. Ceci était donc l’occasion de repartir sur de nouvelles bases. Vue du safran avant l’opération

La première étape du projet était donc la dépose du safran. Le 1100 dispose d’un très grand coffre arrière pour mettre le radeau de survie. Dans ce coffre un panneau de bois (une trappe) couvre la mèche et le mécanisme. Après le retrait des 4 vis de la trappe en question on a accès   au système de jonction colonne de barre/safran.

Première étape, le retrait des boulons et écrous de la bride entourant la mèche. 

À cette étape il y a une clavette qui retient le tout. Surtout ne pas la retirer à cette étape, ce n’est pas le moment. Donc, la laisser en place. Le safran est retenu par  une bride à mi-hauteur à l’extérieur sur un appendice fixe ce qui se voit sur la première photo du safran. Il y a quatre écrous et boulons qui retiennent le safran à l’appendice rigide en question (désolé je ne connais pas le nom technique). Défaire les boulons, les retirer. Cette bride en inox est fixe et restera sur le safran. 

Une fois les écrous retirés, il n’y a plus que la clavette qui retient le tout. Avec l’aide d’une seconde personne placée à l’extérieur qui soulève légèrement ou n’a tout le moins tente de soulever le safran (c’est lourd) la personne à l’intérieur dégage la clavette avec une paire de pince étaux en tirant. C’est le dernier élément qui soutient le safran. Voici la clavette une fois retirée.

Laissez glisser le tout, mais en ayant pris soin de creuser un trou, car la mèche est très longue. Dans notre cas il a fallu creuser (nous étions sur une surface en gravier) environ un mètre, un mètre et demi. Si vous êtes sur du dur il faudra soulever le voilier…

Voici le safran une fois débarrassé de sa résine. Nous avons décidé de le refaire faire entièrement par un chantier à partir de la mèche. Ce sera la sujet d’un autre article.

 Serge, sur Queen Anne's Revenge