Depuis l’achat de mon voilier j'avais une fuite d'huile située sur l’arrière du moteur. En 5 ans la fuite n'a fait bien sûr que s'agrandir. J'ai cherché des infos  sans rien trouver, alors je partage ma petite expérience.

J’ai fait cela en eau et seul afin avec l'aide de mon palan qui n'est pas si rapide.

Préparation :

En préalable il est préférable de protéger le sol du carré tout autour de la descente et les boiseries à proximité. (plastiques, carton au sol et sacs poubelle).

Côté électricité:

Débrancher avant tout les batteries,

Il faut aussi débrancher la masse (le moins) pris sur un gros écrou sous le moteur.

J’ai dû sortir l’alternateur pour atteindre un silent bloc et débrancher le câble électrique du démarreur.

Refroidissement :

Il a fallu tout déconnecter :

J’ai dû débrancher à la pompe à eau de mer l’arrivée et le tuyau qui va de l’anti siphon à l’échangeur. (Ouvrir de couvercle du filtre au préalable afin de  vider le circuit) .

Puis vidanger le liquide de refroidissement ainsi que l’huile moteur et inverseur.

Alimentation et commandes:

Débrancher l’arrivé de gas-oil ainsi que le retour.

Ensuite sortir la tringle de l’accélérateur et celle ce l’inverseur.
J’ai essayé de garder le calage des silent-blocks, mais si c’était à refaire j’aurais juste démonté les pattes du moteur aux silent-blocks.

Démontage :

J’ai désaccouplé le tourteau avec les 4 vis.

Je savais que mon arbre d’hélice n'allait pas avancer de beaucoup car le coupe orin est presque contre la bague hydrolube.

A noter que :
Mon hélice est une kiwi pro, donc très légère.
Mon joint « tournant » est un pss carbone inox.
Mon coupe orin bloque très vite, la possibilité de translation de l’arbre d’hélice est minime c’est pour cela que j’ai pu le faire en eau.
Du fait que mon hélice est légère que mon tube étambot est long je n’ai pas pris de mesure conservatoire sur l’arbre d’hélice. J’ai juste conservé l’aspirateur à eau pas loin !

J’ai pu alors avancer l’ensemble moteur-inverseur, désaccoupler l’inverseur, le carter du volant, le coupleur, le volant et sa couronne et enfin la plaque arrière (la grande bride que l’on voit sur la photo ci-dessous).

J'avoue que je ne savais pas trop où j'allais en démontant, la vue éclatée de Volvo est très sommaire !

Le fameux joint spi, je pensais l'acheter chez un fournisseur pro, mais devant la difficulté à le trouver j'ai été obligé de passer par Volvo.

J'ai profité de ce démontage pour faire pas mal de nettoyage et pour dérouiller mon alternateur et le repeindre.

Remontage:

Une fois le nouveau joint obtenu je l'ai remonté avec de la pate bleue. (Il y avait de la pate grise sur l'ancien.)

Le réassemblage de l’ensemble a été assez facile, le palan m’a bien aidé, le point compliqué c’est d’aligner le tourteau et les vis des silent-blocks quand on descend le moteur.

Pour le serrage j’ai fait à vu de nez car je n’avais pas de référence. J’ai bien essayé d’équilibrer le serrage en croisant.

Attention à bien purger le circuit de refroidissement (j’ai eu droit à une alarme chauffe !), refaire les niveaux d’huile et réamorcer le circuit d’eau de mer.
Je dois encore essayer le moteur en navigation, je ne l’ai essayé qu’au quai.
Je devrais certainement affiner l’alignement.

Conclusion :

L’opération s’est bien passée, j’ai eu des moments « pas trop fier  de moi », surtout en démontant car je n’avais pas trop de repères mais avec un peu de méthode cela peut se faire sans trop de difficultés. Reste à faire le test en mer.

Pour la pièce voici la facture comme d’habitude hors de prix chez Volvo mais difficile à  trouver ailleurs.

Florian sur Dãozi