Après quelques semaines de navigation, la grand-voile devient plus difficile à hisser ou à affaler. Les coulisseaux, mais surtout la gorge du mât, s'encrassent. Le phénomène est surtout sensible en Méditérranée, et en particulier dans les pays très chauds et secs, comme la Grèce ou la Turquie en été, quand aucune pluie ne vient diluer le sel qui s'accumule dans la gorge du mât, au même titre que tout l'accastillage. Avant de penser à remplacer les coulisseau, un bon rinçage à l'eau douce, une fois par mois, est vraiment un gros avantage. 

Nicolas, un ami, m'a fabriqué ce petit "arroseur-brosseur", guidé dans la gorge par 2 coulisseaux, qui brosse l'intérieur de la gorge alors que le gicleur supérieur asperge l'intérieur de la gorge avec l'eau apportée par un tuyau d'arrosage léger connecté au bas de la brosse. Voici la vue du dessus, avec le "gicleur", et le dessous avec un raccord pour le tuyau d'eau du quai.

Tout est fait ici avec du matériel de récupération:

• un bout de rail en alu
• 2 pièces de plomberie
• 2 coulisseaux
• 1 écouvillon à biberon
• 2 morceaux de plastique un peu usinés
• 1 bout de fil électrique

Voici donc la vue éclatée et l'assemblage des éléments.

Il faut bien sur placer cette brosse dans la gorge alors que la grand-voile est totalement dégréée. Pour introduire les poils de la brosse dans la gorge, j'utilise 2 petites lattes taillées en biseau, qu'on introduit sous les poils de brosse, et qu'on rapproche pour regrouper les poils pour qu'ils rentrent dans la gorge.

La drisse de GV permet de hisser, alors que le tuyau d'arrosage permet de redescendre la brosse. J'ouvre alors le robinet et fait monter la brosse par de petits va-et-vient, jusqu'en tête de mât. Ca y est, c'est propre et ça coulisse parfaitement bien. Pour les perfectionnistes, on peut intercaler sur le circuit d'eau une cartouche de savon ménager.

Gérard, sur Boisbarbu