SUJET :

Bonjour,
Loic, un acheteur potentiel d'un Feeling 356, version dériveur, nous demande des infos sur le comportement de ce Feeling, sur les points faibles à vérifier lors de l'achat, sur ...
Merci pour vos retours d'expérience ...

Bonsoir Loïc,

Le Feeling 356DI vieilli plutôt bien.
J'ai eu comme petit problème à refaire les réas des chariots de génois Amiot, je les ai remplacés par des réas inox microbillés. J'en ai quelques uns d'avance au cas ou.
J'ai lu sur des fils que les réas du chariot de grand voile peuvent également poser problèmes par contre les miens n'ont pas d'usure particulière.
La dérive bouge un peu et se fait entendre lorsqu'elle est relevée et que les vagues arrivent par un des deux côtés sur l'arrière. Lorsqu'elle est descendue elle s'appuie sur le puit de dérive et ne bouge pas.

Les hublots perdent en étanchéité avec l'âge, ils faut refaire les collages des deux latéraux et les deux zénithaux. Cette opération est bien décrite sur le site du club Feeling, par contre à ne pas entreprendre sans avoir beaucoup de temps disponible car elle demande d'être minutieux.

Côté moteur ils sont souvent équipés d'un 3GM30F à refroidissement indirect. Ne pas hésiter à installer une vanne trois voies sur l'arrivée d'eau de mer pour un rinçage quasi systématique à l'eau douce.
C'est une base de moteur industriel très solide. Le seul point un peu pénible c'est qu'ils ont 3 cylindres et sont, par nature, mal équilibré. A surveiller donc l'alignement d'arbre et les silent-blocs.
Sinon le mien consomme un peu de courroie d'alternateur, un joint tournant volvo en 5 ans et deux rouet de pompe eau de mer en 5 ans également. Côté Gas Oil il est particulièrement économique environ 1,5 l par heure vers 1800 - 2000 trs / mn.

Le bateau est assez marin, ne mouille pas son équipage, remonte plutôt bien pour un dériveur. Les mouvements de rappel sur le pont et dans le cockpit ne sont pas saccadés même par mer formée.

Faire attention au fait que le point le plus bas est le safran et non pas le porte lest. Contrôler que le safran n'ait jamais touché. Contrôler aussi le jeu de la mèche de safran, s'il y en a ce n'est pas forcement dramatique car les bagues se changent facilement.

A l'échouage le mien ne s'est jamais couché contrairement à ce qu'on peut lire parfois. La cuisine en long qui libère l'accès à la cabine avant est très sympathique, elle permet de faire la cuisine et servir l'équipage de manière très conviviale.

A votre disposition pour d'autres renseignements mais probablement, vous l'aurez compris, je ne suis pas très objectif...

Bien cordialement
Michaël sur Stergann